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Et dire que la CAQ dénonçait les libéraux ...

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LAURENT AUBIN

Président, Association québécoise des directeurs et directrices d’établissement retraités (AQDER)

POINT DE VUE / En complément à l’article de Brigitte Breton paru dans Le Soleil du 12 janvier.

«Si le gouvernement a légiféré pour alléger le fardeau des municipalités et assurer la santé et la pérennité des régimes de retraite à prestations déterminées, qu’est-ce qui l’empêcherait d’utiliser à nouveau le même remède pour d’autres ententes négociées, d’autres syndiqués et d’autres retraités? »

En fait, le gouvernement libéral de M. Couillard ne s’est pas privé de venir jouer dans le régime de retraite du personnel d’encadrement (RRPE) en faisant adopter la loi 126, loi favorisant la santé financière et la pérennité du régime. Cette loi a pour effet de priver 28 000 cadres retraités de l’indexation durant 6 ans et, par la suite, de la moitié de l’indexation jusqu’à la fin de leur vie.

La loi 126 a eu pour effet de modifier à la baisse les conditions de prise de retraite mais, pour les cadres en fonction, il est possible de s’ajuster en retardant de quelques mois le moment de leur départ en retraite. Pour les retraités, cette option n’existe pas. La désindexation est une perte sèche qu’ils ne peuvent récupérer qu’en acceptant un emploi à temps partiel. C’est moins facile à 75 ans.

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Ce gouvernement s’est donc permis, avec l’assentiment des cadres en fonction, de venir modifier rétroactivement les conditions de retraite convenues lorsque les retraités étaient au travail. Ajoutant l’insulte à l’injure, ce gouvernement a basé sa décision sur une étude actuarielle qui n’était pas destinée à établir la valeur du régime en négligeant de prendre en considération un montant de 746M$, la réserve de fluctuation, dont la moitié aurait dû revenir aux retraités. Cette somme qui aurait pu réduire de moitié la période de désindexation, a été laissée aux cadres en fonction qui, de plus, ont bénéficié d’un congé partiel de prime.

Alors qu’il était dans l’opposition, les députés de la CAQ avaient décrié le projet de loi 126. Depuis qu’ils sont au pouvoir, ils s’accommodent très bien de la situation. Le ministre du Conseil du trésor, Christian Dubé, refuse même de rencontrer les représentants des retraités.

La modification rétroactive des conditions établies des régimes de retraite semble un nouveau mode de gestion, tant au niveau gouvernemental qu’au municipal et même au privé comme pour les journaux de Groupe Capitales Médias. La parole donnée n’a plus de valeur.

C’est inacceptable.

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